Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bataillon de Sidi-Brahim
Publicité
Bataillon de Sidi-Brahim
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Bataillon de Sidi-Brahim
Catégories
Visiteurs
Depuis la création 65 770
11 février 2014

Lettre à M. Léon Dutertre, par Victor Michel du 8e chasseurs

 

Extrait d'une lettre adressée à M. Léon Dutertre, lieutenant au 11e Régiment de ligne, par Victor Michel, clairon au 8e Bataillon des chasseurs d'Orléans :

 

Toulouse , le 10 mars 1847.

 

Votre frère Capitaine adjudant-major a été devant le Marabout, a crié « de ne pas nous rendre que lui était déjà trop malheureux. » Nous lui avons répondu que nous nous rendrions qu'à la mort, alors l'émir l'a fait retirer sur le bord du ravin et nous disparut pour la dernière fois car nous étions enfermés.

Voilà, mon lieutenant, la vérité, toute la vérité, rien d'amplifié ; tous les détails peuvent être affirmés par Lavayssière, Langevin, Langlais, Lapparat, Léger, Delfieu et votre serviteur.

 

                    1. MICHEL

Lettre adressée à M. Dutertre père, habitant Boulogne-sur-Mer, par le caporal Lavayssière.

 

Castelfranc, le 29 août 1846

 

Monsieur,

 

Je viens de recevoir votre lettre du 2 août dans laquelle vous désirez une réponse concernant le massacre de Sidi-Brahim et connaître les paroles de votre fils, capitaine au 8e bataillon, envoyé par Abd-el-Kader.

Voici donc ce que je sais.

Le capitaine Dutertre est venu à deux cents mètres des murailles du Marabout, où nous étions. Nous l'avons reconnu en faisant des signes, parmi les balles et la fusillade. (Évidement, le brave Lavayssière, qui maniait plus volontiers la carabine que la plume, a voulu dire :  «  Nous l'avons reconnu aux signes qu'il faisait, malgré les balles et la fusillade. » Il continue ainsi :

Je n'ai pas compris ses paroles de suite ; on nous poussa une charge de balles et il disparut à nos yeux.

Il y eut quelques soldats qui rapportèrent dans le marabout les paroles que vous trouverez en lisant ma lettre. Il fut dit, en effet, dans un instant que nous étions tranquilles (sic),même Chappedelaine, lieutenant, qu'il disait – de ne pas nous rendre – et que tout le reste du bataillon était perdu.

Je ne puis pas vous en dire davantage pour le moment. Si je puis vous être utile de quelque chose que je pourrais avoir oublié, je vais vous donner mon adresse

J'ai l'honneur d'être votre serviteur.

 

LAVAYSSIERE, sergent.

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité