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31 janvier 2015

Historique du 8e B.C.P du 24 juin 1938 au 27 novembre-1942

HISTORIQUE DU 8e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED

1939-1940

Chef de Bataillon, Commandant PAUTY (24-juin-1938 au 27-novembre-1942)

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Insigne de la 11e Division d'Infanterie

 - LA DIVISIONDE FER - 

          Le 13 août 1939, Cérémonie au Schrat, près du col de Westtsheim, où a lieu le passage du Drapeau du 6e au 8e Bataillon de chasseurs, par le Général GAMELIN. Le même jour que l’inauguration du Monument de la Croix du Linge. Le Drapeau est ramené au quartier du 4e à Colmar.

                                                                                            

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                       Sur les pentes du Schratzmaennele , en Alsace : Le Général Gamelin remet le Drapeau  des  Chasseurs au 8e Bataillon, Bataillon de Sidi-Brahim

(L'illustration)

          Dès le 21 août 1939, le Bataillon est alerté en raison de la situation internationale.

          La journée du 22 est consacrée aux opérations de mise sur pied de l’échelon « A »

           Le 23 à 11 heures, le commandant PAUTY présente le bataillon au Drapeau ; le 8e quitte le quartier Luxembourg pour se rendre à la gare où il embarque pour Sarre-Union.

          Les cadres officiers et sous–officiers rejoignent avec l’échelon B et ceux passant dans d’autres formations sont sur le quai pour saluer les partants.

                                                                                      

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          Après le débarquement, le Bataillon fractionne ; l’Etat-Major, la 1re Compagnie, la Compagnie d’accompagnement vont cantonner à Kirviller (France) ; la 2e Compagnie et la 3e Compagnie se dirigent sur Honskirich (Moselle).

          Du 24 au 30 août, le Bataillon exécute des travaux de défense passive.

          Le 31, l’échelon « B » amené par le Capitaine BATARD est reparti dans les unités, la Compagnie Hors-Rang passe  sous le commandement du Capitaine MOREL, la 1re Compagnie reçoit le Capitaine PILLANT.

          La journée du 1er septembre ne laisse pas présager une mobilisation générale, qui est néanmoins décrété le 2 à zéro heure ; elle est suivie le lendemain de la déclaration de guerre à l’Allemagne, à 11 heures par l’Angleterre, à 17 heures par la France.

          Le Général AYMES, commandant la 11e Division lance l’ordre du jour suivant : « Ordre général n°1 : « Au moment où la 11e D.I. entre en campagne, je rappelle aux officiers, sous-officiers et hommes de troupe qu’ils appartiennent à une grande unité particulièrement réputé pour son beau passé militaire. » 

« Aujourd’hui comme hier, la Division de fer (8e BCP, 30e BCP et 61e BCP) saura, je l’espère, fournir les efforts qui la maintiendront inébranlablement sur le chemin de l’honneur et de la victoire qu’elle a toujours suivi ».

                                                                                               

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          Le 5 septembre à 22 heures, le Bataillon se regroupe à Kirviller (Moselle) et part pour Ippling (Moselle) où il cantonne le 6 et une partie du 7.

          Le 8e se porte dans le bois de Grosbliederstroff (Moselle) où il s’organise aux lisières Est.

          Dans la journée du 8, les unités complètent leurs approvisionnements en munitions ; un réglage d’artillerie est effectué. Ces opérations font prévoir une attaque proche.

          Le 9, la 11e Division ayant attaqué au petit jour, le Bataillon appuie le 170e R.I. sur son flanc gauche, la 3e Compagnie et une section de mitrailleuse franchissent la Sarre à Grosbliederstroff, suivis du gros du Bataillon.

          La 1re Compagnie s’installe aux lisières Nord de Kleinbliettersdorf (Allemagne), la 2e avec des éléments de la C.A., aux lisières Est, la 3e Compagnie dot une section avait tenu la Tuilerie, s’installe sur la route de Bubingen.

          Le Bataillon est accueilli par des rafales de mitrailleuses venant du Vorderwald ; les mines commencent à faire parler d’elles : une chenillette saute occasionnant la mort des occupants et la perte de la vue de l’adjudant FEHSE.

          Au cours de la nuit, le groupe du sergent PIRE de la 2e Compagnie capture un prisonnier qui est immédiatement emmené à la Brigade.

          Le 10, dans l’après-midi, la Tuillerie  est réoccupée par une section de la 2e Compagnie, appuyée par une section de mitrailleuse ; la section BERNARD de la 3e Compagnie vient ensuite étoffer le dispositif.

          La 1re Compagnie profite de l’obscurité pour se porter dans Bubingen avec une section de mitrailleuse et l’occupe sans coup férir. Les mines causent des pertes en hommes et en matériel.

          Le 11 une reconnaissance de la 1re Compagnie (Lieutenant GUYON) part en direction de Güdingen (Allemagne), son chef est grièvement blessé ; une autre de la 2e Compagnie (Lieutenant FORET) se dirige vers la lisière de l’Hinterwald (Allemagne) qu’elle met en état de défense ; elle est renforcée par la section (CHALVET de RECY). Le reste de la 2e s’installe sur le saillant Est de Bubingen.

          La 3e Compagnie est en retrait au téléférique.

          Du 12 au 18 septembre, l’ennemi réagit par son artillerie et par l’envoi de nombreuses patrouilles ; nos incursions journalières dans les lignes allemandes permettent de déterminer qu’il s’organise sérieusement dans le Hambusch (Moselle) et le Birnberg. Au cours d’une reconnaissance, le chasseur MARIEN se défend seul avec son F.M. ; malgré le bipied traversé et la bretelle de son arme coupée par les balles, il continue le feu ce qui lui permet de décrocher.

          Du 19 au 23, le Bataillon cantonne à Welferding (Moselle); il effectue des travaux de défense passive et des terrassements à la Côte 345, au nord d’Ausmacher (Sarre).

          Le 24, il relève le 2e bataillon du 170 R.I. dans l’Hinterwald et le Vorderwald et reste en secteur jusqu’au 12 octobre.

          A partir du 4 octobre le 8e occupe seul le front de 2 bataillons.

          Il reçoit la visite d’un Général anglais venu inspecter nos organisations.

          Dans la nuit  du 12 au 13 octobre il est relevé par le 170e R.I. et va se reposer en étant toutefois en réserve d’armée à Remelfing.

          Le 15, la 1re Compagnie est détachée en Sarre à Frauenberg (Allemagne).Après le repli stratégique, le 17, la 2e Compagnie se porte sur Welferding pour interdire le franchissement de la Sarre.

          Le 19, le Bataillon occupe Hundling (Moselle), Metzing (Moselle) et Ippling (Moselle) ; le soir, il regagne Remelfing (Moselle) d’où il doit partir pour une contre-attaque avec des chars sur la blies près de Neunkirch ; cette opération est annulée, la reconnaissance ayant reconnu que l’ennemi n’avait pas franchi la rivière ; la 1re Compagnie rejoint Sarreinsming (Moselle).

          Le 24, le 8e relève à Cadenbronn (Moselle) les éléments du 18e Chasseurs à cheval ; il tient les avant-postes de l’Ermerich, de Kerbach (Moselle) et la ligne de résistance passant près de la route Forbach-Sarreguemines.

                                                                                         

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          De jour, un groupe de la section de l’Ermerich occupe le village d’Alsting (Moselle) situé entre les deux lignes adverses.

          Pendant 21 jours, les travaux d’organisation sont poussés malgré la pluie qui inonde les tranchées et les abris précaires.

          Le 11 novembre, le Bataillon se tient sur ses gardes en prévision d’une attaque ennemie qui se produit que le 12 à la gauche du dispositif.

          Relevé par le 7e R.I., il arrive le 13 à Ernestviller Moselle) et embarque en camion pour Einville au Jard (Meurthe-et-Moselle) son cantonnement de repos.

          Le 23 novembre, une prise d’armes a lieu à Lunéville.

          Le 30, le 8e va cantonner à Jallaucourt (Moselle).

          Le 9 décembre, il a l’honneur de défilé à Novéant (Moselle) devant le Roi d’Angleterre.

          Le 5 février, une remise de croix de guerre s’effectue par les soins du Général REQUIN qui lui-même, le 15, est décoré à Vic-sur-Seille de la Grand-Croix de la Légion d’honneur.

          Le 18, le Bataillon quitte Jallaucourt (Moselle) et se rend fractionné à Laning et Maxstadt (Moselle), où dès le 20 il pose des rails, creuse des tranchées, coule du béton jusqu’au 26 mars date à laquelle il organise une position à Lixing et Vahlebersing Moselle).

                                                                                                     

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          Le 10 mai, il quitte ses cantonnements qu’il avait agrémentés de jardin potager et de massif de fleurs pour se rendre à Bening (Moselle).

          Le 11 mai au soir, il relève le 61e B.C.P. dans la région de Cocheren (Moselle près de Forbach. La 1re Compagnie tient Rosbruck (Moselle), la 2e Compagnie est à l’Hérapel (Moselle), la 3e occupe Morsbach Moselle) ; la Compagnie d’accompagnement est répartie dans les autres unités.

          Le 12 à 3 h.55, l’ennemi commence à pilonner nos positions ; son tir se termine vers 13 heures et il lance son infanterie à l’attaque en formation très denses. Les avant-postes qui ont reçu la mission de tenir jusqu’au bout exécutent fidèlement l’ordre et son encerclés ; les tentatives de dégagement sont vouées à l’échec. Leur sacrifice a permis aux éléments de la ligne de résistance d’ajuster leur feu et de disloquer les vagues qui déferlaient de toutes parts.

          Le 13, la canonnade reprend, mais elle est de moins longue durée que la veille ; les tentatives d’infiltration échouent devant notre tir intense.

          Les Allemands n’ayant pu entamer notre position, entreprennent des tirs de harcèlement, mais comme les jours précédents, notre artillerie fait taire celle d’en face.

          Le 16 à 22 heures, le Bataillon est relevé et se rend à Fremestroff (Moselle) ; le 18 il cantonne à Pevange et Rode (Moselle).

          Le 19, il embarque à Haboudange(Moselle). Après plus de trois jours de voyage, il arrive à Plessis-Belleville (Oise) et gagne Chaalis ; le lendemain il fait mouvement sur Bethisy-Saint-Pierre (Oise) où il séjourne quelques heures ; il marche sur la Faisanderie (8 km de Compiègne) où il organise la défense de la forêt, particulièrement contre les engins blindés.

          Le 2 juin, il occupe les bords de l’Aisne et creuse des emplacements dans la région de Trosly-Breuil (Oise).

          Le 10, il reçoit l’ordre de décrocher ; le départ est salué par des rafales de Mitrailleuses.

                                                                                                  

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          Le 8e se porte sur Ormoy-Villiers où à nouveau il crée des organisations ; la 3e Compagnie appuie le 61e B.C.P. et soutient un combat acharné ; malgré un ennemi nombreux se renouvelant sans cesse, elle ne se laisse pas entamer.

          La 2e Compagnie s’apprête à renforcer la ligne dans la soirée du 12 ; à ce moment l’ordre arrive de se porter sur la Marne à Trilbardou (Seine- et-Marne L’ennemi étant à Meaux, le Bataillon décroche et se rend à Presles-en-Brie ; il embarque en camion pour la Chapelle-la-Reine (S et M) et prend ensuite le train pour la Ferté-Saint-Aubin (Loiret).

          Le 17 juin, il stationne dans le bois de la Caille, près de Tigy (Loiret) ; le lendemain il occupe les bords de la Loire, près de Sully-sur-Loire (Loiret), où tous ses éléments rivalisent de cran pour empêcher le franchissement  et permettre aux éléments n’ayant pas trouvé de ponts de revenir sur notre rive.

          Le 19 juin, il bivouaque à la ferme de Boulaire à 3 kilomètres de Pierrefitte (Loir-et-Cher) ; la 2e Compagnie et une section de mitrailleuses doivent renforcer le 61e B.C.P. ; la reconnaissance est effectuée, mais l’ordre d’exécution est annulé par la suite du mouvement général envisagé. Vers 22 heures, l’ennemi tente de déborder notre gauche ; les rafales de mitrailleuses et de mitraillettes crépitent sur les éléments rassemblés au point initial ; la riposte est immédiate, nos F.M. et fusils imposent bientôt le silence.

          Après la traversée se Salbris (Loir-et-Cher), le 8e s’installe à Mennetou (Loir-et-Cher) où certains éléments ennemis l’avaient précédé ; il s’organise et passe la journée sur les bords du Cher, interdisant l’approche de notre rive, appuyé par un canon de 75, en batterie près du pont sauté et tirant à vue directe.

          Au cours de l’action, le Capitaine NACHBAUR est blessé grièvement ; la 1re Compagnie est

 Chargée de tenir la rivière pendant que les autres unités gagnent Graçay (Cher), et quitte son emplacement dans la nuit.

          Le Bataillon embarque en camions à destination de Buzançais, puis du château de Lacombe. Il s’organise dans la journée du 23 à Pouillac (Charente), puis est transporté à nouveau à Aumont (Lozère) où il apprend la signature de l’armistice le 24 juin 1940.

          Le 25 juin, le Drapeau est remis au commandant qui est cantonné au Château d’Aumont ;

          Le 26 juin, le 8e est à une grand’messe célébré à Aumont pour les morts du 8e Bataillon.

          Le 6 juillet, le 8e est transporté par voie ferrée à Limoges, où il stationne jusqu’au 28 août (Quartier Beaupuy).

          Le 7 juillet, le Drapeau est présenté aux 8e et 30e Bataillon qui sont passés en revue par le Général Frère ;

          Le 11 juillet, il défile dans les rues de Limoges avec toutes les troupes de la 11e Division.

          Le 28 août, le 8e quitte Limoges pour Marthon (Charente).

         Le 3 octobre, le Bataillon rallie Marthon qu’il quitte le 21 pour Magnac-Laval (haute-Vienne). Après un séjour au camp de la Courtine (juin-juillet 1942), le « 8 » est dissous le 27 novembre 1942 lorsque l’armée d’armistice  est désarmée  lors de la riposte allemande au débarquement en Afrique du Nord.

          Le 9 octobre, devant le Général JEANNEL, commandant la 12e Division militaire, il y remet le Drapeau dont il a eu la garde pendant toute la campagne, à une délégation du 16e Bataillon qui l’a remplacé à Limoges.

          Pendant la durée de cette guerre, le 8e Bataillon de Chasseurs à Pied s’est montré digne du numéro qu’il porte ; partout où le commandement lui a fixé une mission, il l’a fidèlement exécutée ; il ne s’est jamais découragé et même dans les moments difficiles, il s’est souvenu qu’il était le Bataillon de « Sidi-Brahim ».                                                       

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          Les témoignages des grands chefs qui sont insérés dans cet historique, prouvent d’une manière éloquente qu’au combat et en paix, il avait à cœur de continuer les belles traditions que lui ont léguées les chasseurs de 1845 et ceux de 1914 à 1918.

 

          Le 11 juillet 1940 la 11e Division d'Infanterie est dissoute,  le 8e B.C.P. tient ses quartiers à Limoges (Caserne Beaupuy), il est dissous le 2 août 1940, il est reformé à la même datte en unité d'armée d'armistice. Il stationne à Marthon (Charente), ou plutôt il est " disséminé  sur 25 kilomètres de front pour assurer la surveillance de la ligne de démarcation."

         

          ( Le P.C est à Marthon, a 1re Cie à Taponi, la 2e à Vouzan puis à Saint-Somain, la 3e à Grassac, les engins à feuillade). Au printemps 1941 le «8e» séjourne au complet pendant quelques semaines au camp de Bourg-Lastic, puis il partpour le camp de Fontaine du Berger, près de Clermond-Ferrand , où le commandant PAUTY lui fait ses adieux le 10 septembre 1941 après l’avoir commander depuis le 24 juin 1938, il est remplacé le 15 septembre par le chef de Bataillon CADORET. Le 3 octobre le Bataillon rallie Marthon qu’il quitte le 21 pour Magnac-Laval (Haute-Vienne)                                                                                   

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            Après un séjour au camp de la Courtine (juin-juillet 1942), le «8e» est dissous le 27 novembre 1942 lorsque l’année d’armistice est désarmée lors de la riposte allemande au débarquement en Afrique du Nord.  

          

Numérisation pour - sidibrahim.canalblog.com - (21/01/2015)

Edition de Limoges avec carnet de Photos du Bataillon

 

 

ORDRE DU BATAILLON N° 16

 

Officiers, Sous-Officiers, Caporaux chefs, caporaux, Clairons et Chasseurs,

 

          Le Gouvernement français a dû signer l’armistice qui met fin à la guerre.

          Les conditions de l’ennemi sont dures, il fallait s’y attendre et si l’ère des combats est close, celle des dures épreuves morales et matérielles ne fait que commencer. Notre tâche n’est donc pas terminée.

          Comme ses aînés dans le passé, le Bataillon de « Sidi-Brahim »a fait son devoir. Pendant dix mois, avec ténacité et avec courage, il a tour manié l’outil sur la ligne Maginot et servi ses armes pour défendre la France. Il a eu le privilège de fouler le sol allemand et l’honneur de se dresser sur la route de l’envahisseur pour lui barrer le passage. Vous savez comme moi qu’il n’a jamais franchi le mur vivant de nos poitrines et qu’il a payé cher son audace téméraire.

          Et si le bataillon doit subir le sort commun de l’Armée française malheureuse, du moins il doit avoir le sentiment profond qu’il n’a jamais été vaincu. Son moral n’a pas connu de défaillance et malgré les vides cruels qu’une mort glorieuse a creusés dans ses rangs, il est toujours debout et demeure le bataillon de Sidi-Brahim.

          Aux heures les plus douloureuses et les plus tragiques de la retraite, il a donné aux populations affolées l’exemple du calme et fait luire jusqu’à la dernière minute, l’espoir d’une victoire possible. Il a toujours conscience d’appartenir à l’élite de l’Armée française.

          Je ne sais ce que nous réserve l’avenir, mais je suis sûr que la Patrie peut encore compter sur notre affection et sur notre courage pour défendre son honneur et garder intacte la foi dans sa grandeur.

          Pour être à la hauteur de cette tâche, tendons encore toutes nos énergies, soyons prêt à tous les sacrifices, restons unis comme sous la mitraille. Puisons dans une discipline éclairée mais stricte et dans un dévouement réciproque la force de rester dans le malheur ce que nous avons toujours été, le plus beau des « Bataillons bleus »

          Restons au service de la France, disciplinés et confiants, demeurons en toute circonstances la phalange qui donne  l’exemple du devoir que tout Français doit s’imposer. Et si parfois l’un de nous sentait sa volonté faillir, qu’il puise dans le sacrifice de nos camarades tombés au champ d’honneur l’exemple du courage viril qui doit être le sien.

          Je compte sur vous tous pour montrer sans relâche une garde vigilante autour de notre drapeau

          Haut les cœurs, et la main dans la main, n’ayons tous qu’une seule pensée : SERVIR LA FRANCE  Pour qu’elle reste malgré tout confiante dans sa belle destinée.         

                                                                                                                               

           AUMONT (Dordogne), le 24 juin 1940

           Le chef de bataillon PAUTY

           Commandant le 8e Bataillon de Chasseurs

 

 

ORDRE GENERAL N° 179

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          A la suite du défilé, le Général commandant la 12e Région a bien voulu m’adresser ses vives félicitations pour la façon brillante avec laquelle la Division venait de se présenter.

          A ces félicitations, je joins mes plus vifs remerciements.

 

          Soldats de la 11e Division,

          Vous venez de défiler magnifiquement, mais ce qui fut encore plus impressionnant, c’est qu’à travers votre belle tenue, votre belle allure, on découvrait les soldats crânes et fiers que l’ennemi n’a jamais fait reculer.

          Demain notre belle Division sera dissoute, démembrée, privée de ses chefs, mais l’âme que vous avez su lui donner lui survivra dans cet esprit de corps qui fut sa force.

          Oui, rentrés dans vos foyers, vous vous sentirez encore et toujours « ceux de la 11e Division » et dans les heures pénibles que vous aurez à vivre, vous saurez puiser dans le souvenir de vos drapeaux, le courage de faire pleinement votre devoir.

          Servir sera donc encore et toujours votre devise ; servir jusqu’à ce que notre France meurtrie si aimée ait repris parmi les Nations une place digne de son passé.

 

           P.C., le 10 juillet 1940,

           Le Colonel ALLEMANDET,

           Commandant pvt. La 11e Division d’Infanterie

           Signé : ALLEMANDET

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
GAGNERAULT Léon, mon père a appartenu au 8 BCP en garnison à TOUL (1937/1940), titulaire de la croix de Guerre, étoile d'argent, fait prisonnier à Melun en juin1940 (...); je suis à la recherche d'élément en rapport à la présence du 8 à TOUL
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